Relecture en paroisse de Raphaël Buyse, Autrement l’Evangile
Nous étions en tout trente-cinq (15h30 et 20h30). Nous avons procédé en quatre temps : tour de table des prénoms, relecture d’un extrait (« Le lac », p. 45-49), libre échange en écoute profonde sur ce que nous avons vécu en nous aidant de cinq mots (appris, surpris, touché, dérouté et conforté – ajouté à la demande d’un participant), enfin interpellation des uns aux autres. Ce que je reproduis ci-dessous, ce sont les verbatim captés au vol. Chaque paragraphe témoigne d’une prise de parole et du déroulement des échanges.
Libres échanges (15h30) : verbatim
Surpris par l’invitation à aller vers : ce qu’il lit dans la vie de Jésus
J’ai beaucoup aimé : Dieu surement se mêle à ses contemporains incognito
Je partage intégralement le paragraphe où il dit qu’il est homme à 100%, ce qu’il tient de ses parents, de son éducation. Il faut être au plus près de l’homme et cela le fait croire en Dieu
Je me souviens d’une conférence de Yves Louillot ( ?), prêtre de l’Est ayant fait une conférence à NDE du temps de Jean Lavergnat : l’annonciation comme un projet de Marie. Lui donner l’éducation qui conduit à la compassion… C’est pas par hasard.
J’ai beaucoup aimé : il cueille ce que ses parents ont semé… Dieu est père et mère tout autant.
J’aime bien le 1er § de la p. … : Dieu est père et il n’a pas besoin d’un sacrifice. Cela m’encourage à mettre en cause tout ce qu’on m’a appris. C’est confortant et déroutant. On aurait dû faire cela avec le Foyer de l’âme. Plus je me sens confortée, plus je me sens protestante
J’ai fait un travail de recherche sur l’Evangile et il vient me conforter. Lui qui pense tout ça, il est encore prêtre. Ayant des idées un peu iconoclastes…
Dépoussiéré tout ce qu’on a jouté sur l’Evangile. La tendresse de Dieu pour l’homme.
Assez dérouté à la première lecture : il remet trop de chose en cause. Il mélange tout et fait un condensé des évangiles, remet en cause les témoignages oculaires. Deuxième lecture : beaucoup aimé « Dieu s’est fait homme » ». Il invente des choses pour humaniser. Il nous fait toucher l’essentiel du message. Si la résurrection des corps ne s’est pas faite, l’essentiel est le message d’amour qui est passé. Ça m’a perturbé, mais, au final, ce livre est utile : Raphaël Buyse est bien croyant en Jésus Christ
Tirer un trait sur l’Evangile, surement pas. Lire entre les lignes. Accueillir comme des paraboles qui éclairent nos expériences de la foi. L’Evangile est une vraie bonne nouvelle (93, 97)
Beaucoup de très belles phrases qui font vivre.
J’ai beaucoup aimé la structure : relire la vie de Jésus sans dimension historique (chapitre 1). Ça choque un peu (la résurrection). Ce qui m’a plus dérouté : les disciples vont à la pêche, Jésus a déjà préparé le poisson. Je suis prête à croire que ce n’est pas historique, mais les images sont très belles : « les enfants ». Comme avec Christian Bobin, L’homme qui marche. Le chapitre 2, où il règle son compte à l’Eglise, ça fait du bien. Troisième partie : aller dans le maquis, vivez ! « Pas d’écluse à traverser pour aller de notre mort au temps de Dieu… » Très profond. Je le vis avec une personne très proche de ma famille et non croyante : « rien de l’amour que tu as donné ne peut être perdu ».
Je me sens très proche de lui ; on ne va pas pouvoir continuer avec les mots que l’on emploie. Il faut se remettre en cause.
Est-ce que ce sont des points qui sont discutés au niveau de la CEF ?
Je reste silencieuse, je vous écoute, mais en vous écoutant, je n’entends que des réflexions scolaires, cartésiennes. Mais ce que j’ai retenu : il m’explique l’humilité, l’écoute. J’ai l’impression que vous voulez éloigner le passé, l’ancien, pour installer quelque chose de nouveau. Cela ne me convient pas. Il est clair dans sa démarche. Un situation l’a conduit à cette démarche. Il est moderne. Il parle de lui aujourd’hui et nous invite à discuter de ce qu’il a ressenti. Dans nos rencontres de petites communautés de foi : nous sommes différents. Je pense en contact avec des grosses têtes (bac + 8, + 10) qui ont une autre sensibilité. J’ai rencontré des personnes qui ont la capacité d’écouter l’autre, d’aller vers l’autre. C’est une particularité française, vous êtes très centrés sur l’intellect. Retenons que l’ancien est plein de valeur. Chez les Africains, les anciens parlent en peu de mots. R Buyse est allé dans ce monastère où l’on parle peu. Mon amie en Afrique m’a dit : on ne lira pas ce livre ici, ce n’est pas pour ici, on n’est pas capable.
Quand tu dis que RB est moderne et élimine l’ancien, je ne suis pas d’accord. Il retourne à ce qui se passait dans les premières communautés de foi.
Des simplets comme moi vont le prendre à la virgule près. Cela risque de mettre l’Eglise catholique en péril, on en met pas l’Eglise catholique en péril. Quand je vous ai entendu, je me suis dit « CGT nous voilà ! ». Moi je refuse d’être un adulte, j’ai une âme d’enfant. Venez un jour à un de nos partages !
Remise en cause, c’est bien difficile : changer d’habitude, aller vers l’autre que je ne connais pas.
J’ai bien aimé son mot « frérer ».
Certains textes liturgiques sont très abscons. Ce n’était pas ici : on avait remplacé le credo par celui de don Helder Camara et quelqu’un avait dit : on en peut pas changer un iota.
J’en dit (« credo ») un tous les jours que je vous donnerai à tous.
Une jeune de 22 ans du MEJ national m’a demandé : « Je dois rédiger une page de réflexion pour les jeunes du MEJ sur le thème : ‘Peut-on être en désaccord avec l’Eglise ?’ Bien sûr, je le suis sur certains points, mais je sens qu’on ne peut pas l’être sur tout. » Je lui ai répondu en lui donnant l’exemple de Raphaël Buyse : un prêtre qui a pris une année sabbatique dans un monastère et qui réfléchit à ce qui est pour lui essentiel dans sa foi, alors que beaucoup de choses le gênent désormais pour vivre…Ce prêtre a trouvé un point essentiel pour nourrir sa foi et son ministère : Jésus, c’est celui qui te tendra toujours la main. Propose aux jeunes du MEJ de réfléchir entre eux sur leur essentiel dans l’Evangile…
Une ado du MEJ que j’ai accompagnée quelques semaines choisit de ne pas demander la confirmation parce qu’elle ne se reconnaît pas dans l’Eglise. Mais elle choisit de continuer dans son équipe, elle croit en Dieu et en Jésus.
J’ai beaucoup aimé ce livre qui m’a enthousiasmé, je le lis par plaisir, pas par piété. Quand je m’ennuie, je le lis. Un chose à laquelle je pense tout de suite (j’ai du mal à argumenter et je mélange un peu avec le groupe synode sur la liturgie) : R. Buyse parle du lavement des pieds ; pendant le covid, on mettait du gel, je voulais proposer que dans la messe le lavement des mains qui est devenu ridicule et ne signifie rien soit remplacé par un geste signifiant.
Une phrase m’avait marqué profondément p. 140 : « J’aime l’Eglise profondément… »
Il explicite p. 180 : « J’aime cette Eglise à venir… »
Merci à l’EAP d’avoir proposé ce livre
Je n’ai pas le talent d’écrivain, mais je pratique ce livre depuis 20 ans
J’ai acheté ce livre, mais j’ai traversé la déconstruction avec beaucoup de mal. Cela m’a épuisé, me faisant travailler : « ouf, il y a de la lumière au bout ». Plein de phrases touchent le cœur. Bobin est plus simple, c’est plus verbeux.
Je trouve étonnante la façon dont il nous invite à nous remettre en cause.
Libres échanges (20h30) : verbatim
Qu’est-ce qui t’a poussé à nous proposer de lire ce livre ?
J’ai bien aimé le pas de côté
J’ai été très agréablement surpris par cet enracinement dans l’humanité. On met « Lui », avec une majuscule, mais ici il va et vient ; il vit ce que tout jeune homme a pu vivre
Ce que j’ai bien aimé au-delà des détails, c’est la démarche de RB, une démarche de relecture. Il a envie que ça puisse être dit sans fard autour de nous, pas seulement dans un cadre catho connaissant tous les codes, même avant le Concile pour les cheveux blancs autour de la table. Il ne démolit pas ni ne rejette les lectures antérieures. On peut toujours et on ne sera pas en contradiction avec ce qu’il a dit. Cela est une attitude très vivante : dire du neuf et, quand même, si les circonstances se donnent, aller chercher le vieux qui est toujours là. Et de façon très pratique.
J’ai l’impression que c’est une explication de texte pour aujourd’hui. L’Evangile a été écrit il y a deux mille ans : Joseph et Marie se sont embrassés… A l’époque, dire que Marie était Vierge, c’était une manière de montrer que c’était quelqu’un d’extraordinaire
J’ai été émerveillée par cette lecture qui m’a transportée. Ça balayait tout un tas de truc qui m’insupportent, comme quand je récite le credo. J’ai trouvé quelqu’un qui dit cela autrement.
Une traversée de ce que je croyais croire : il nous invite à renouveler notre regard, il reste fidèle à la vraie foi. La fin du livre est très belle : le rideau de la vieille Eglise est tombée. Ce n’est pas une contestation, mais une autre façon.
Il invite à prendre de la distance avec ce qui vient du passé. Je trouve cela très sincère et cela rejoint sans doute la plupart des gens honnêtes. On aurait aimé avoir écrit ce livre… et il dit sans cesse : vous n’êtes pas obligés de me suivre.
J’ai apprécié ce livre en pensant que l’auteur nous invite à revenir à l’essentiel. Le Seigneur pendant toute sa vie sur terre a voulu se faire proche, dans une attention à l’homme et le message de le vivre. En creux, par opposition, ce souci de l’homme, ce souci de l’autre, je le trouve beaucoup trop absent de l’Eglise telle qu’on peut la vivre au cours des semaines. Pour être plus clair, le Seigneur ne nous demande pas de lui rendre un culte, mais d’être tourné vers l’autre, vers ceux qu’on appelle les invisibles. Il y a du travail à faire. J’ai relu ce livre avec beaucoup d’intérêt.
Nous étions à plusieurs à lire ce livre et cela a été très, très riche par rapport à son ressenti de fond. Partager avec la vérité de chacun a été très, très riche.
J’ai eu la chance de lire ce livre et de partager ce contenu avec ma petite communauté de foi. J’avais rencontré RB quand j’étais à Lille entre 2001 et 2004. Il nous accueillait sur le parvis avec des sans-abris, des prostituées et il s’interrogeait sur son ministère. Quel trajet depuis avec ce succès d’édition qui n’est pas piqué des vers. Il interroge, il ouvre des portes. Quatre Evangiles, un cinquième, et voici le sixième. Pourquoi on n’en ferait pas chacun un. On ne peut pas lire sans faire. A NDE, beaucoup de choses se font, c’est bien de les relire à la lumière de cela. Il nous dit qu’il faut peut-être passer par l’Evangile de l’enfance, les mythes, après on n’y croit plus. Il faut passer à autre chose beaucoup plus difficile. Alain-Marc Ouaknin dit que les 10 commandements ont été donnés deux fois : grande liberté de lire ! Être chrétien, c’est être libre et inquiet. Devenir plus croyant et moins religieux. Je n’ai pas encore osé le montrer à mes amis qui croient que je suis dans l’aliénation la plus totale comme chrétien… Pourrons-nous être avec eux ?
Je l’ai vécu de manière assez forte et à la fois comme un apaisement. On n’est quand même dans une période de désespoir avec notre pauvre Eglise, et là s’ouvre un chemin. En même temps, je l’ai vécu comme un tremblement de terre. Il passe à la serpe tous les dogmes de l’Eglise catholique romaine. C’est un petit Luther ; pas un théologien sophistiqué, il ne cherche pas à faire une construction béton. Il casse tous les dogmes les uns après les autres. On a eu des choses assez progressistes, mais là on va très, très loin. Le corps du Christ : pourquoi pas dans le charnier de la fosse commune… On va très loin de ce qui est écrit dans le catéchisme de l’Eglise catholique. S’il se traduit dans toutes les langues ? Où va-t-il s’arrêter ? Je l’ai vécu comme cela.
Je l’ai lu comme très frais. J’ai été désarçonné. Il déconstruit l’Evangile ? Ma petite communauté de foi m’a dit : non, non ! Peut-être c’est moi qui suis déconstruite. Il coupe et colle des passages. Ce que dit et fait Jésus est déjà dans toutes les religions me dit ma fille incroyante : comment répondre à cela ?
C’est un élan de vie : il se débarrasse personnellement de tout ce qui enferme et il ouvre des portes pour vivre.
Il nous invite à écrire notre livre. Les deux tables de la loi : la première donnée dans le tonnerre directement par Dieu est refusée par le peuple ; la deuxième est écrite par Moïse. C’est une invite à écrire notre livre… Pendant la vie professionnelle, on n’a pas le temps, après non plus. Ecrire pour les autres, à un moment donné, pour dire qui on est, sans se glorifier… Comment le dire. L’action, les gestes, l’engagement évidemment…
Ce qui m’a surpris, c’est son passage sur la résurrection : il est mort et ressuscité le vendredi saint et le reste est reconstitution pédagogique. Les apôtres ont été « altéré » par la rencontre de Jésus : on ne peut plus être sans l’autre : c’est ressusciter… Mais entre cela et le tombeau vide… Je me suis demandé en pensant à mon fils : faut-il beaucoup s’organiser pour pouvoir transmettre ? Sa lecture est poétique… mais la multitude de petites communautés qu’il voit pour l’Eglise peut-elle transmettre la foi ?
Sur la résurrection, je ne l’ai pas reçu comme vous. Ce qui compte, c’est comment on reçoit en soi la résurrection : ils découvraient peu à peu que la présence continuait. Cela me satisfait. Pour pouvoir s’exprimer, il faut des récits, des images. Ce que nous racontent les Evangiles, c’est la vie de Jésus. Tous les miracles, à la limite ça me convient de dire : ce sont des images. Il y a plusieurs façons de reconduire quelqu’un à la vie. Je me rends compte que cela peut déstabiliser beaucoup de gens.
Je suis d’accord avec vous.
Il garde ce dont il a besoin pour vivre et il écarte ce qui le gêne : comment fait-on communauté ?
Il donne la réponse : si je veux croire comme ci et toi comme ça, on peut être Eglise ensemble.
Ce qui rassemble, c’est la communion fraternelle. On ne dit qu’il pas qu’ils récitaient un catéchisme avant de manger le pain. Ce lieu de rassemblement exprime la communion fraternelle.
Pourquoi faut-il une fédération : qu’est-ce que les petites communautés auront en commun ? L’attention à l’autre et l’amour de l’autre…
Peut-être Jésus quand même !
Pourquoi une structure hiérarchique. Pourquoi a-t-on eu peur de dérives ?
Au départ, les évêques étaient des veilleurs en charge de l’unité de la communauté.
C’est autre chose qu’on a fait plus tard.
Il fait de Jésus l’homme par excellence. « Une sage-femme qui met Dieu au monde ». Au-delà de « frères », que peut-on dire ?
Ses apôtres ont proclamé sa transcendance après sa mort en disant qu’il est Vivant. Des chercheurs travaillent sur l’histoire du vivant. Ca nous rapproche de la grande histoire du vivant, ce qui permet de parler à nos contemporains : on est des vivants… Une foison de publications sur la vie comme résurrection (conférences au Collège de France). On vit parce qu’on ressuscite. Le corps se renouvelle sept fois entièrement dans nos cellules. On a de quoi nous conforter dans ce qui nous réunit. On a beaucoup de chance. La science et la pensée ont beaucoup travaillé sur la question. Il ne va pas aussi loin, mais c’est le même esprit. Si vous parlez avec un spécialiste du vivant, il ne faut pas lui raconter n’importe quoi.
RB a mis son humanité dans ce livre. Il a écrit un livre comme aumônier d’hôpital. Il faut que je le lise pour savoir comment il a été vis-à-vis des autres. « Dieu aime le corps » dit-il : pourquoi le bon Dieu ne fait pas quelque chose pour moi ? Comment RB allait vers l’autre ? Vers l’humain souffrant. Vous êtes dans les mains du médecin ; il s’agit de demander la compétence des médecins plus que le miracle… Oui, renouveler, revoir l’Evangile avec ma foi, ce livre m’a conforté.
J’ai l’impression qu’on en est toujours à « paroles du Christ » versus « organisation » ? On est parti pour rester dans le statut quo ? Que va-t-on faire ? Est-ce qu’on va rester dans la satisfaction d’avoir lu ce livre et ne rien faire ? Quel après ?
Dans son propos sur l’eucharistie, il y a une réponse : « devenez ce que vous recevez : être sa présence agissante dans ce monde qu’il aime. » Je trouve que l’eucharistie prend une forme de dynamisme. « En toi, j’ai mis toute ma joie » : ces propos aident à agir… Se laisser révéler par les autres. Beaucoup de phrases sont dans l’ordre du faire.
Comment puis-je être un révélateur pour d’autres ? Qui m’a révélé à moi-même ? Être parfaitement soi-même au point d’être attentif à l’autre : pas facile. Dans les petites choses. Et si, nous, on disait à ceux qu’on rencontre qu’il n’y a pas de ratage ! Jean-Baptiste en avait marre d’entendre les sermons dans les synagogues, il est parti au désert et… on est venu vers lui. Avons-nous la force l’Esprit pour être des révélateurs ?
P. 142 : reformulation des Béatitudes extraordinaire : une invitation à vivre autrement dans le concret.
Tu as dit : pendant l’enfance, on nous a appris des choses faciles, en devenant adultes, repenser ces choses-là devient plus difficile ?
Les peuples aimaient les mythes. Enfant on aimait bien les histoires : ça m’a aidé dans ma foi. Je ne vais pas les renier. Ça fait vivre.
On est un certain nombre à avoir des enfants qui ne veulent plus mettre les pieds à l’Eglise. Je pense que c’est pour ça : ces récits mythiques se déconstruisent de même. C’est bien, à condition qu’on leur propose l’essentiel.
Certains ont découvert l’Eglise autrement.
Juifs et musulmans transmettent plus que les chrétiens ? Est-ce parce qu’ils proposent un moule ?
Pourquoi sommes-nous restés dans l’Eglise ? C’est peut-être la question à renvoyer à nos enfants. Et pourtant on continue. Parce que la communauté porte, la foi seule s’étiole… Tout en critiquant fermement beaucoup de choses.
Transmettre, ce n’est pas que la fréquentation à l’église. J’aime beaucoup la manière de nos enfants de s’ouvrir, de critiquer…
En Indes, rencontrant un brahman, je lui dis : « je suis chrétien » – Il me dit « vous êtes d’abord un homme ». Jésus : une figure charismatique qui parle quand même.
Le Pape, on en parle !
On se remet en route dans les petites communautés
A l’hôpital, il m’est arrivé plusieurs fois de faire les levées de corps. Plusieurs personnes sont là et me disent : « il a été baptisé, il faudrait faire quelque chose ». J’ai souvent proposé l’évangile des béatitudes : « Dans ce que le Christ dit, votre proche a retrouvé le Christ en quelque chose là-dedans ». « L’évangile que vous avez lu, ça me dit quelque chose du défunt ».
On peut échafauder beaucoup de choses, le plus important : « être au plus près de l’homme ».
Je retiens la phrase : « Jésus te tendra toujours la main. » « Dieu ne te lâchera pas »