Œuvres et artistes

Que trouvons nous à l’intérieur de cette église moderne ? Désireux de rendre hommage à chaque artiste ayant participé à la singularité de notre église, nous vous invitons à découvrir chacun d’entre eux.

Une façade parlante

La Parole de Dieu n’appartient à personne, elle surgit dans l’entretien que nous développons avec tous les hommes.

Jean Lavergnat

La façade de verre est gravée entièrement par des extraits du Nouveau Testament. Vous lirez aisément une ligne sur deux ; il est nettement plus difficile de déchiffrer les autres lignes qui paraissent écrites à l’envers. En fait, si vous êtes dans l’église, vous lisez ce que vous n’avez pu saisir de l’extérieur, et réciproquement. Vous retrouvez-là une volonté d’échange qui fait la signature du bâtiment de Notre dame d’Espérance. A l’extérieur, les textes sont des fragments des évangiles synoptiques : Matthieu, Marc et Luc. A l’intérieur, ce sont des fragments de l’évangile de Jean et des lettres de saint Paul.

Franck Lalou, auteur des calligraphies de la façade, est un calligraphe, écrivain, illustrateur et créateur de spectacles, qui travaille au passage entre les cultures chrétiennes et juive.

Ces calligraphies de type « boustrophédon » (écriture dont le sens de lecture change alternativement d’une ligne sur l’autre) se poursuivent sur le mur extérieur de l’église en gravure. Sur la façade de la rue du Commandant Lamy, le lecteur trouve des extraits de l’Ancien Testament. La ligne du bas rappelle des lieux bibliques, au dessus, des noms de personnages bibliques, puis, les livres de la bible enfin, celle du haut, les noms des prophètes. La tour d’angle fait la liaison entre l’Ancien et le Nouveau Testament avec un texte du prophète Michée et le psaume 150.

La croix

La croix d’Espérance, dans l’espace de gloire au fond du chœur, est l’œuvre de Nicolas Alquin, sculpteur sur bois et statuaire depuis les années 1980. Taillée dans une ancienne poutre de chêne du 18e siècle, cette croix dit avec force l’Incarnation du Christ en notre monde par son montant vertical. Mais aussi la gloire de sa Résurrection par les trois carrés d’or, qui dessinent une traverse horizontale, reconstituée mentalement par la prière et le regard des fidèles.

Meubles

Le meuble baptismal à l’entrée de l’église, qui fait office de bénitier et les tables de verre sont des créations originales de l’atelier XYLOS. Cet atelier est installé près de l’église, cité de la Roquette.

L’autel en marbre a été sculpté par le peintre et sculpteur François Cante Pacos. Le socle, en ronde bosse, évoque la terre partagée, divisée, que la table eucharistique réunit.

Également réalisé par l’atelier XYLOS, nous trouvons l’ambon. Très sobre, il est conçu en résine et métal. On y reconnaît les symboles des quatre évangélistes : une tête d’homme ailé pour Matthieu, le lion pour Marc, le taureau pour Luc et l’aigle pour Jean.

L’orgue

Derrière l’ambon nous voyons l’orgue, adapté d’un orgue de cinéma du XIXe siècle par Victor Gonzalez (1877-1956) pour l’ancienne église. Plus d’informations ici.

Les deux claviers et le pédalier sont installés sur la mezzanine gauche, tandis que le buffet d’orgue se trouve à droite de l’autel. L’orgue a été démonté par Adrien Maciet puis remonté par Marc Hédelin dans la nouvelle église, et ensuite restauré par Bernard Dargassies.

Statue de Marie

Admirez la tendresse de Marie pour son fils Jésus !

La statue de Notre Dame d’Espérance par Lucienne Heuvelmans (1881-1944), en pierre rose de Tournus, provient de l’ancienne église. Elle est placée dans une niche sur la gauche. Cette statue de dévotion, populaire dans l’entre-deux-guerres, a été déclinée en dimensions réduites dans des matériaux multiples. Elle figure, en ivoire, dans la petite chapelle.

L’artiste, qui fut en 1911 la première femme à obtenir le Prix de Rome à l’École des beaux-arts, a aussi taillé vers 1930 les stations du chemin de croix, installé dans la petite chapelle (dite chapelle du silence).

Vitraux

Les vitraux ont été conçus par le peintre Jean-Baptiste Ambroselli (1934-2020) et réalisés par le maître verrier Jacques Bony (1918-2003). Ils sont inspirés du thème du désert : « Je vais la séduire, la conduire au désert et parler à son cœur » (Osée 2,16). Celui de la petite chapelle évoque le texte des pèlerins d’Emmaüs : « Ils le reconnurent à la fraction du pain » (Luc 24,13-35).

Le vitrail thermoformé de la tour-clocher, à l’extérieur, est l’œuvre de Pierre Le Cacheux, créateur de nombreux vitraux et aménagements liturgiques notamment en Bretagne et de Bruno Loire, maître-verrier des Ateliers Loire, à Chartres. Cette figuration moderne de l’arbre de Jessé est un signe d’espérance dans cet arrondissement particulièrement marqué par les attentats du 13 novembre 2015 (voir article sur ce sujet).

Lieu de réconciliation

En sortant, nous trouvons une petite salle, c’est le Lieu de réconciliation, avec une table et une croix en poirier, ornées de carrés en émail doré. Création du sculpteur et designer Olivier Delhoume, cet espace invite à la pratique toujours actuelle du sacrement de la réconciliation, autour de la parole de Dieu mise en valeur par un porte bible en bois de poirier.

Sculptures de la porte

Sur les grandes portes de bois, quatre sculptures en bronze de Pierre Degrauw (1921-2016) figurent les quatre évangélistes. Cet artiste a développé toute une œuvre religieuse pendant plus de soixante ans.

Geneviève et Lucie

Nos deux cloches, qui proviennent de l’ancienne église, sonnent les heures et les offices.

Art floral

En 1998, Marie-Elisabeth Vilain qui a toujours porté beaucoup d’intérêt aux plantes et à l’architecture, a été très touchée en entrant dans l’église Notre Dame d’Espérance. Lors d’une réunion concernant l’organisation de la nouvelle paroisse, elle propose ses services pour les arrangements floraux de l’église. De magnifiques « bouquets priants » fleurissent aujourd’hui notre église en permanence.

Photographies : ©Carole Barriquand et ©Annie Jentile